Sky-Lens Aviation. Makings Of: Toucher du doigt les patrouilles acrobatiques

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Toucher du doigt les patrouilles acrobatiques. 10/18/2022

Toucher du doigt, les patrouilles acrobatiques

Comment photographier de près, les patrouilles du monde pour 160 pages de papier glacé ? « Patrouilles acrobatiques du monde » publié aux éditions ETAI - en 2017 - est un « beau livre » - en français présentant en un seul et même opus, les grandes formations militaires en activité sur tous les continents. Le contenu est inhabituel : les « majors », grandes marques occidentales, comme les Patrouille de France, Frecce Tricolori ( Italie ), Red Arrows ( RU ), Blue Angels, et Thunderbirds ( USA ), côtoient au fil des pages, les « non alignées » du XXIe siècle ( d’Asie et d’Orient ), entrés dans ce club des armées de l’air ayant un jour, dans leur histoire, constitué un « team » pour hisser leur drapeau en meetings.

J’ai dû en parcourir par milliers, des kilomètres sur les continents, pendant quatre ans, pour les photographier, les patrouilles militaires du monde : les italiens au-dessus de montagnes de Styrie, la PAF devant ses hangars historiques à Salon, les émiratis - et saoudiens - entre les vents de sable de Bahrain, ou les chinois au roulage entre les palmiers de Malaisie.

Pour voler avec les canadiens, j’ai dû me rendre sur la base militaire de Comox, sur l’Ile glacée de Vancouver. C’est là, que par un après-midi d’avril 2016, nous avons fait notre « briefing » siège éjectable, afin que je sache évacuer le Canadair CT-114 Tutor numéro 11 de la formation canadienne « Snowbirds », à bord duquel je serai transporté pour faire mes images en vol. D’ailleurs, la procédure d’éjection sur ce siège datant des années soixante, comprend tellement d’étapes et de poignées à actionner, qu’il est presque impossible de toutes les retenir : il faut reconnaître que le Tutor nous rend un peu fataliste. Mais j’en ai très vite compris l’intérêt le lendemain, lorsque nous survolions ensemble, à onze Tutor, les glaciers de Colombie Britannique, nous rabattant ça et là au fil des figures imposées, à trois mètres les une des autres : j’avais la sensation d’effleurer les ailes des équipiers tellement proches de moi, qu’ils ne rentraient plus dans le cadre couvert par mon « grand angle ». Je me souvenais aussi, que quatre années auparavant, ces militaires canadiens m’avaient embarqué dans un DHC Caribou, d’ici, à Comox ; sanglé devant sa soute ouverte, je faisais des images d’un CF-18 Hornet qui nous suivait à quelques dizaines de mètres derrière nous. Il était tellement proche de moi, que je le sentais presque « avalé » dans notre soute. J’aurais même pu abandonner mon Nikon dans le Pacifique, pour toucher du doigt, ce magnifique Hornet.

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