... raconter l'histoire avec des chroniques de voyage,

Dans mes rêves d'enfance, Snoopy affrontait le Baron Rouge aux manettes de son Fokker Dr.1 Dreidekker ... Ces vignettes m'on imprégné à jamais. Il est fortement probable que les récits " en vol " du petit chien blanc avec son écharpe, y soient pour beaucoup dans ma passion pour les aviateurs de la première guerre mondiale et pour leurs machines aux formes un peu baroques. On comprendra mieux pourquoi il m'a paru plus approprié de raconter le mythe réel du Baron Von Richtoffen, tout au moins tel qu'il est mis en scène dans l'étonnant musée " Knights of the Sky ", à Omaka, en Nouvelle-Zélande. Ce lieu redonne vie aux spectres de la première guerre mondiale, avec un réalisme à coupe le souffle du visiteur. On souffre dans la boue avec les personnages. On a froid avec eux. On imagine les mots qu'ils s'échangent et leurs pensées. Les effets des as de l'aviation alllemands sont exposés en vitrines éclairées par des lampes à basse intensité. On sent l'odeur des matériaux de l'époque, en parcourant les allées ..., le désespoir, ou la délivrance d'être revenu vivant du combat. C'est Sir Peter Jackson, cinéaste génial, auteur de la trilogie " Seigneur des anneaux ", lui-même, fanatique de l'aviation de deux guerres mondiales, qui a réalisé ce lieu magique, aidé par ses équipes de réalisation de films.

Effectivement, j'ai pu évoquer cette histoire, et ce carnet de voyage, au cours d'une intervention dans le hangar Decaux, lors des célébrations des 100 ans de l'aviation de la première guerre mondiale, à Toussus-Le-Noble. Ce 11 novembre 2016, l'exposé n'a duré que 14 minutes 30, et une fois de plus, le public de "Versailles Grand Parc" a pu profitter du récit de ce voyage de 2011, aux antipodes, à Omaka, en Nouvelle-Zélande. Le récit a fait l'objet de la publication du livre " Eclats d'hélices", paru en 1011, et qui, à Toussus, a rencontré, une nouvelle fois, un vif succès auprès des visiteurs. Je tiens à féliciter la commission responsable de l'organisation de ce centennaire, pour la qualité de son travail, de la logistique, et pour son accueil. 

C'est l'histoire, et la morale de l'histoire, telle que j'aime la relater à mes lecteurs. Les reportages lointains ne sont pas destinés uniquement à la réalisation d'un seul livre. Il font l'objet d'une mission pour le compte d'un industriel, ou effectivement pour un éditeur. Dans tous les cas, il font l'objet de récits, de conférences, ou d'histoire vivante. Ces interventions permettent d'ouvrir la conscience d'un auditeur, en l'invitant à se mettre dans l'état d'esprit d'un acteur de l'histoire, ou bien,  à la place d'acteurs de mondes aéronautiques aux cultures politiques ou économiques très éloignées de la nôtre. Le but est pour nous, de prendre du recul par rapport à notre situation de citoyen d'Europe occidentale, chanceux de vivre dans la paix et le confort, un exercice qui n'est pas simple, même pour l'auteur lui-même. Avis aux amateurs, institutions, musées, etc .. Mind that Fokker !