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Ferté-Alais : édition 40. 06/02/2012

 

Ferté-Alais : édition 40

 

 J’ai eu l’occasion de figer à moitié les hélices en pleine rotation de ce Lightning - qui pour l’occasion - porte bien son nom d’ « éclair », quand j'observe la photo obtenue . Je vous réserve les images les plus exceptionnelles du Lightning, dans un livre à paraître prochainement.

Le meeting de la Ferté-Alais 2012 a eu lieu les 26 et 27 mai. C'était la 40e édition, depuis le premier spectacle « aéro-folklorique » organisé à la Ferté-Alais, ou plus précisément sur l'aérodrome de Cerny le 21 juin 1970, étant donné que le terrain d'aviation se trouve là.., et non pas sur la commune de la Ferté. 38 éditions se sont écoulées depuis la première kermesse, et c'est toujours l'Amicale Jean-Baptiste Salis qui demeure "à la barre", tradition familiale oblige.., et heureuse d’organiser ce «  Temps des hélices ». En quelques années, cette association a su rénover sa fête aérienne en y apportant " un petit plus ", sous la forme d'avions souvent venus d'ailleurs, et demeurant exclusifs pour l'édition. Car tout en y conservant ce qu’il y a toujours eu de plus " folklorique " et de traditionnel, dans ce rassemblement d'avions historiques aux odeurs de bière et de saucisses (ndlr), mais un peu cocardier..., elle y a injecté des recettes empruntées aux meilleurs spectacles anglo-saxons. Lorsque le sponsor " Larivière " a quitté La Ferté, il y a quatre ans, on s'interrogeait sur l'avenir financier de l'événement ; pourtant le meeting ne semble voir subi aucune crise majeure, le public restant au rendez-vous.., venu assister à des attractions aériennes toujours plus variées, dans un spectacle écourté de quelques heures seulement, par rapport à ce qu'il était à l'époque du précédent mécène. Ce qui explique peut-être, pourquoi cet événement se trouve maintenant classé au rang des « airshows » à la mode de Sa Majesté ; et on note au passage que « Le temps des hélices » reçoit de plus en plus de pilotes - et leurs warbirds - et de visiteurs aussi, tous venus d’outre-Manche. Le commentateur ne s'y est d'ailleurs pas trompé, s'étant associé avec l'anglais Melvyn Hishcock du airshow de Jersey www.sky-lens.com/articles-airshows-uk-commonwealth-usa.php?recordID=88 , ce dernier expliquant dans la langue de Shakespeare, ce qui est dit en français.

 

Un rare planeur DFS Habicht E, piloté avec majesté

39 éditions après sa première kermesse, c'est l'Amicale Jean-Baptiste Salis qui demeure "à la barre", tradition familiale oblige, heureuse d’organiser ce «  Temps des hélices ».

C’est sous un soleil glorieux, et une chaleur modérée, que le plateau d’avions, présenté sur celui de Cerny.., n’a pas manqué d’inclure ses prestations habituelles, que ce soit les classiques français avec le Blériot XI-2, les ballets de Morane (Ai, MS230, MS317, etc), ou un duo de Dassault Flamant magnifiquement pilotés en formation serrée, une grande première…  Naturellement,  on assiste à la manière de " Hollywood ", aux grandes batailles de l’Histoire, tels un duel aérien entre deux Fokker DR.1 Triplan contre un Sopwith Triplane (venu de Grande-Bretagne), un RAF SE.5a, et un - très attendu - SPAD XIII appartenant à Memorial Flight, et qui vole si rarement. Quelques autres reconstitutions sur le siècle passé demeurent les passages obligés du spectacle, telles que le raid japonais à Pearl Harbour par des T-6 (l’un d’entre eux est tout de même maquillé en Zéro…). Ces assaillants rencontrent un Curtiss N3N, et finalement, ils sont interceptés dans leur assaut par le Curtiss P-40 N acquis l’an dernier par Salis. On se demande si les spectateurs s’intéressent aux avions eux-mêmes, ou si ce ne sont pas plutôt les détonations des packs de TNT explosant, au passage des Harvard, qu’ils attendent le plus. La même question peut se poser pour le superbe plateau « guerre du Vietnam » pour lequel je vous dis : " chapeau Messieurs ". Il  met en scène deux AD-4N Skyraider, accompagnés d’un T-28, effectuant tous un « straffing » sur la piste, le tout animé à grand renfort de pyrotechnie, et d’extraits de Rock d’époque très appropriés à ce thème, tels « The Doors » ou Jimmy Hendricks.

 

On se demande si les spectateurs s’intéressent aux avions eux-mêmes, ou si ce ne sont pas plutôt les détonations des packs de TNT explosant, au passage des Harvard, qu’ils attendent le plus.

En quelques années, Cerny a perdu beaucoup de warbirds, pour causes de coûts de participation et de frais d'assurances en accroissement, dans tous les meetings. Mais qu’importe, car ce qui compte, ce sont les nouveautés. Et cette année, il y en avait beaucoup, tel ce Sopwith Strutter, si attendu, et appartenant à l’AJBS. On a dit qu’une belle BD, publiée ces derniers mois, raconte les aventures de cet avion précis, pendant la Grande Guerre. Comme quoi - j'en sais quelque chose - l’édition peut elle aussi, apporter sa pierre à l'édifice, dans la médiatisation d’un avion du patrimoine. Et combien de points d’exclamation, faudrait-il afficher pour ce Lockheed P-38 Lightning de Red Bull, dont la voilure aluminium poli n’a cessé de scintiller sous les rayons de soleil ardents pendant 48 heures ? J’ai eu l’occasion de figer à moitié les hélices en pleine rotation de ce Lightning - qui pour le coups - porte bien son nom d’ « éclair », lorsque j'observe la photo obtenue . Je vous réserve cette image exceptionnelle pour un livre à paraître prochainement. En attendant, je peux vous garantir sur j'ai pu me regarder dans les capots moteur à l'alu miroir de ce P-38, alors qu'il était dans son hangar…
Et comment ne pas oublier ce très rare planeur DFS Habicht E, piloté avec majesté.., ou même le Sikorski S-38 de Tom Schrade, une bonne occasion de rappeler ce que furent les débuts du cinéma animalier en Afrique et aussi ceux de l'aviation, dans l'exploration, avec les raids de Osa et Martin Johnson en Afrique, dans les années trente. Le couple avait réalisé les premiers films sonores de l'Histoire dans la savane, et à l'époque, leurs films faisaient le plein des salles obscures de New York, en concurrençant ceux de Charles Chaplin. Ils volaient sur un S-38 portant précisément les couleurs et marquages zébrés de celui-ci. Et n'est-il pas étonnant d'apprendre que Ernest Hemingway était précisément le propriétaire de ce S-38 que Schrade a restauré aux couleurs des Johnson ? Décidément, l'aviation semble si souvent trouver sa place dans les biographies des personnalités hors du commun. C'est tout de même un peu curieux, non ?

 

 Décidément, l'aviation semble si souvent trouver sa place dans les biographies des personnalités hors du commun.

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