100 ans de meetings aériens en Suisse, et en France ... Les premiers meetings du monde helvétique vus par un photographe ;
Les événements du centenaire de l'aéronautique en Suisse www.sky-lens.com/articles-shows-aeriens.php ne sont pas exclusivement consacrés à l'évolution des aéroplanes depuis le début du XXe Siècle dans ce pays. Mais ce sont bien les premiers meetings aériens du monde helvétique qui sont largement mis en avant par ces festivités. Dès le mois d'Août 1909, un meeting de huit jours a réuni 21 participants à Viry en France, car là se trouvait un aérodrome mis à disposition de la ville de Genève. Edmond Audemars s'y est rendu populaire, lui qui allait être le premier Suisse à recevoir un brevet de pilote (brevet numéro 7 décroché en France, à Issy-Les-Moulineaux le 1er Juin 1910).
Le 21 Septembre 1913, Adolphe Pégoud - moniteur chez Blériot à l'Aéroparc de Buc - réussit à " boucler " la première boucle (ou premier looping...) de l'histoire de l'aviation francophone sur Blériot XI (le russe Nesteroff ayant probablement été le premier au monde à réussir un looping, mais en le réalisant au départ en piqué). Dans les mois qui sont suivi cette grande première, deux autres instructeurs de Buc, Perreyon et le suisse John Domenjoz - de Genève - se sont associés à Pégoud pour réaliser des loopings devant des dizaines de milliers de personnes ébahies. Aujourd'hui, il ne reste rien de ce terrain d'aviation, mais à l'époque, les foules se bousculaient pour assister à ce que les industriels concurrents appelaient avec condescendance " le cirque de Blériot " . De nos jours, il est difficile de s'imaginer ce que représentaient les premiers aviateurs pour les foules qui assistaient avec passion à ces premiers spectacles aériens, surtout sur un terrain d'aviation qui a disparu. Il y a un Siècle, l'aviation était prise avec beaucoup de sérieux ; on allait au meeting comme on va à l'Opéra, en s'habillant comme il faut.., et avec de belles toilettes. La mode de la photographie trouvait son écho dans les choses du ciel, et il était de bon ton de faire des images dans ces exhibitions aériennes, en posant son trépied de bois verni. Comme les temps de pose sur plaques de négatif n'étaient pas assez rapides pour que l'amateur sache faire un minimum d'images nettes, des professionnels tiraient à l'avance le portrait des aviateurs, ou préparaient des tirages des précédents événements, pour les vendre sur place aux visiteurs.
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